L’e-réputation, un bien propre à préserver

13 mars 2019 e réputation

Comme le rappelle la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), « l’e-réputation est l’image numérique d’une personne sur Internet. Elle est entretenue par tout ce qui concerne cette personne et qui est mis en ligne sur les réseaux sociaux, les blogs ou les plateformes de partage de vidéos ». Les médecins ont bien sûr tout intérêt à protéger la leur.

Maîtriser son e-réputation implique d’être dans l’anticipation afin de pouvoir répliquer vite en cas d’atteinte. D’une part, en mettant en place une veille mensuelle au moyen de recherches par mots-clés sur les principaux moteurs de recherche, les sites spécialisés et les réseaux sociaux. D’autre part, en contractant une assurance de responsabilité professionnelle qui propose une garantie et un accompagnement en cas d’atteinte à son e-réputation.
La e-réputation, en particulier des professionnels de santé, est le plus souvent mise à mal par des avis et des propos négatifs d’internautes. Quand tel est le cas, la première chose à faire est de… ne pas attendre. Dès que l’on constate la publication sur la Toile de propos portant atteinte à son e-réputation, il faut immédiatement en conserver la preuve en effectuant des captures d’écran. Ensuite, il convient d’adopter la stratégie la plus adaptée.

Un panel gradué d’actions

e réputation GoogeSi le contenu de l’avis est licite, on peut soit y apporter une réponse empathique visant à améliorer son image, soit lorsque l’auteur des avis a été identifié, lui adresser un e-mail ou une lettre, voire l’appeler pour comprendre sa démarche et lui demander de retirer sa publication. Sachant que le patient a le droit de ne pas s’exécuter.
Si le contenu de l’avis est illicite (injure, diffamation, dénigrement, atteinte à la vie privée, incitation à la discrimination, la haine ou à la violence), un panel gradué d’actions est possible. Il comprend, par ordre croissant de contrainte : le signalement à l’éditeur ou à l’hébergeur, la mise en demeure (de l’auteur ou de l’éditeur) ou la notification (à l’hébergeur) ; la constitution d’une preuve ; l’action judiciaire en vue de la suppression des avis ; enfin, l’action judiciaire en vue de la suppression des propos et d’une indemnisation. Ces deux derniers paliers requièrent les services d’un avocat.

Pour aller plus loin, Profil médecin propose quelques techniques et conseils. Suivez le guide !

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