Une proposition de loi veut faire du burn-out une maladie professionnelle

27 avril 2016

Reconnaître le syndrome du burn-out, ou épuisement professionnel, comme maladie professionnelle pour mieux le prévenir. C’est, en somme, l’argument-clé de Benoit Hamon et de quatre-vingts autres députés développé dans la proposition de loi qu’ils ont déposée en février et pour laquelle un rapporteur a été désigné le 4 mai dernier par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée. Pour eux, « il vaut mieux prévenir que guérir et favoriser la mise en œuvre d’organisations du travail en entreprise qui soient à la fois bienveillantes et performantes », développent-ils dans l’exposé des motifs du texte, sachant que « le montant des cotisations [à la branche accidents du travail] que paient les employeurs dépend directement de la sinistralité et des résultats propres à chaque entreprise quant aux accidents et aux maladies professionnelles comptabilisées en leur sein ».

Cette proposition de loi a toutefois peut de chance d’aboutir avant la fin de la législature. Elle est cependant un marqueur de notre époque (3,2 millions de Français sont exposés à un risque élevé de burn-out selon une étude de 2014 du cabinet Technologia citée dans l’exposé des motifs de la loi). S’il est un jour reconnu pour les salariés, le temps sera très certainement plus long avant qu’il le soit pour les libéraux. Ce sujet est pourtant une thématique en pleine progression ces dernières années, comme en attestent les mots d’ordre de la Journée noire de février 2014.

 

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